Le vieil homme et la mer (Ernest Hemingway)

Publié le par Cédric B.

Titre : Le vieil homme et la mer
Catégorie : roman
Auteur : Ernest Hemingway
Date de la première édition : 1941
Éditeur : Gallimard (collection Folio)
Format : 148 pages (11 x 18 cm)
Prix : 4,3 €

Les premières phrases : « Il était une fois un vieil homme, tout seul dans son bateau qui pêchait au milieu du Gulf Stream. En quatre-vingt-quatre jours, il n'avait pas pris un poisson. Les quarante premiers jours, un jeune garçon l'accompagna ; mais au bout de ce temps, les parents du jeune garçon déclarèrent que le vieux était décidément et sans remède salao ce qui veut dire aussi guignard qu'on peut l'être. On embarqua donc le gamin sur un autre bateau, lequel, en une semaine, ramena trois poissons superbes. Chaque soir, le gamin avait la tristesse de voir le vieux rentrer avec sa barque vide. »
L'extrait : « À force de ne pas dormir, on risque de ne plus avoir la tête assez claire. J'ai la tête tout ce qu'il y a de claire, pensa-t-il. Trop claire même. Claire comme les étoiles qui sont mes p'tites soeurs. Mais faut tout de même que je dorme. Les étoiles, ça dort ; la lune aussi ; et le soleil, alors ? Même l'océan quelque fois il dort, les jours où y a pas de courant et où c'est le calme plat. »
La dernière phrase : « Dans la cabane, là-bas, tout en haut, le vieux s'était endormi. Il gisait toujours sur le ventre. Le gamin, assis à côté de lui, le regardait dormir. Le vieux rêvait de lions. »
Commentaires :
Tant Hemingway que son oeuvre restaient pour moi un véritable monument en regard duquel le Mont Rushmore semblait un galet mal dégrossi. Le vieil homme et la mer porte un coup de canif à la figure du commandeur. Loin du fracas de la guerre narré en épais volumes, Hemingway nous promène mollement aux côtés d'un vieux pécheur en déveine. L'homme est attachant, ainsi que sa relation avec l'enfant. Le rythme de l'écriture nous berce paisiblement sur les eaux plates et huileuses d'un océan encalminé. Ce n'est pas dans l'intrigue que le lecteur trouvera à épancher sa soif. Les longs monologues se succèdent. Elles font parfois sourire, le "cerveau" du pêcheur étant courbe et enroulé ; elles ennuient souvent. L'arrivée de l'espadon est sans surprise, pas plus que ce qu'il en advient. Le retour au port est d'une sobriété et d'une concision qui donnent presque l'impression que l'auteur s'est débarassé de son récit. Reste le style, la narration, la plume de l'auteur, d'une grande luminosité. Les nombreuses formules touchent et font mouche, comme de magnifiques perles d'écume enfilées sur un long fil de chanvre. Les marins apprécieront en outre les nombreuses références techniques en terme de vocabulaire, qu'il s'agisse du domaine de la navigation ou, surtout, de la pêche.
En bref : Un livre doux qui manque de souffle.



> La semaine prochaine : Le dernier mousse, un roman de Francisco Coloane.

> Dans deux semaines : La mer...

Publié dans Romans

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L
<br /> J'ai beaucoup aimé cette histoire. "Le vieil Homme est la mer" est vraiment un livre passionnant !<br /> Je viens d'ailleurs de publier mon avis sur cette histoire sur mon blog...<br /> <br /> Joli article, je reviendrais ;)<br /> Bonne continuation !!<br /> <br /> <br />
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